Un trésor du patrimoine breton
Un patrimoine exceptionnel
Aux XVIe et XVIIe siècles, les paroisses situées au Nord du Finistère connaissent une importance croissance économique. Enrichis par le commerce du lin, l’agriculture, les foires ou le tannage, les notables investissent dans la construction et l’embellissement des enclos paroissiaux, dans l’espoir de monter un jour au ciel. Mais entre les fabriques (conseil paroissiaux), la concurrence est vive et se traduit par une rivalité artistique et architecturale sans précédent. Les fabriciens, orgueilleux et déterminés, font appel aux meilleurs artisans : tailleurs de pierres, sculpteurs, charpentier, ébénistes, tisserands, tapissiers… On fait même venir des facteurs d’orgue d’Angleterre, des copistes flamands, des matériaux de la vallée de la Loire, pour faire des enclos des lieux magnifiques et exceptionnels.
Les enclos paroissiaux reprennent tous la même structure. Ils sont constitués d’une église centrale, d’une porte monumentale, d’un calvaire et d’un ossuaire. Le mur d’enceinte qui entoure les enclos est à la fois une limite physique mais aussi symbolique entre l’espace profane et l’espace sacré. Au sein de l’enclos, la richesse de la paroisse et la piété des fidèles s’illustrent dans les œuvres majestueuses : calvaires aux multiples personnages, porches monumentaux, portes à l’allure d’arc de triomphe, retables au décor exubérant.
La pierre et le bois sont un formidable terrain d’expression pour les artistes. On retrouve ainsi sur les sablières, les retables ou les calvaires, une large palette de décors : figures humaines et fantastiques, ornementation végétale et formes géométriques. Quelques traces de polychromie encore visibles rappellent que la pierre était alors peinte.
Un lieu de vie et d'apprentissage
Monuments dédiés à la foi, les enclos sont aussi des lieux de vie situés au cœur des bourgs : les anciens palabrent, les notables prennent toutes sortes de décisions, on y fait affaire. Les jeunes de la paroisse se rencontrent dans l’enclos, qui accueille également le marché et des moments de fête. Espace commun et central, l’enclos est à la fois la fierté et le lieu de vie des paroissiens.
Aux XVIe et XVIIe siècles, la population est majoritairement illettrée. L’enclos revêt alors un aspect didactique : les paroissiens peuvent y découvrir les textes sacrés (ancien et nouveau testament), grâce aux scènes reproduites sur les calvaires et les retables.
Mais le roi Louis XIV, accablé par le coût de la guerre contre la Hollande et le poids de Versailles et de sa cour, cherche de nouveaux revenus. Pour subvenir aux besoins du royaume, Colbert met en place des taxes sur les exportations. Dans le pays des enclos, la toile de lin est exportée à 80% vers l’Angleterre. Les taxes vont ainsi sonner le glas de l’âge d’or du lin Breton, bientôt supplanté par la toile de Silésie.
Horaires
De septembre à juin :
Du lundi au vendredi : 9h30-12h et 14h-17h Samedis, dimanches et jours fériés : fermé
En juillet/août :
Du lundi au samedi : 9h30-12h30 et 14h-18h Jours fériés (14 juillet et 15 août) : 10h-12h30 Dimanches : ferméAutre
Tarif
Gratuit
Personnes à mobilité réduite
Le Centre d'Interprétation - Les Enclos est accessible aux personnes à mobilité réduite. Attention, l’enclos paroissial de Guimiliau est partiellement accessible aux personnes à mobilité réduite.